Accès à la nature

La pratique sportive dans la nature est un fait social majeur. Les enjeux multiples (éducatifs, sociaux, touristiques, économiques…) auxquels cette pratique sportive répond et les questions variées qu'elle soulève rendent nécessaire la conduite de politiques publiques qui garantissent un accès aux sites de pratique pour le plus grand nombre, dans le respect des milieux naturels, des autres pratiquants et des autres usagers de la nature.

Au-delà de l'identification des lieux de pratiques et de leur pérennisation, la gouvernance mise en œuvre localement doit permettre un développement maîtrisé des sports de nature, en tenant compte des particularités liées au milieu, comme dans le cas du littoral.

 

La gouvernance CDESI / PDESI

Avec la Commission Départementale des Espaces, Sites et Itinéraires (CDESI), le département implique les acteurs des sphères sportive, environnementale, touristique ou encore institutionnelle pour concourir notamment à l'élaboration du Plan Départemental des Espaces, Sites et Itinéraires (PDESI).

Le PDESI doit garantir l'accessibilité aux lieux, supports des pratiques sportives de nature, sans pour autant compromettre les objectifs de préservation de l’environnement, l'exercice des autres usages (autres sports, chasse, pêche...) ou le droit de propriété.

Dans de nombreux cas, le rôle de la CDESI ne se limite pas à l'élaboration et à la mise en œuvre du PDESI. Les départements s'appuient sur cette instance pour définir ou orienter une politique de développement maîtrisé des sports de nature plus globale (aménagement, promotion touristique, évènements, financements...) en lien notamment avec les fédérations sportives et les communes et les intercommunalités.

Découvrir le panorama des CDESI installées et des PDESI mis en œuvre

Les outils de pérennisation des ESI

Au-delà du rôle des départements, la montée en puissance du couple région - intercommunalité et l’arrivée de nouvelles métropoles doivent être l’occasion de sensibiliser chaque échelon territorial sur les enjeux relatifs aux sports de nature et sur la nécessaire préservation de l’accès aux Espaces, Sites et Itinéraires (ESI).

Si la convention avec le propriétaire est majoritairement utilisée pour pérenniser l’accès aux ESI, de nombreux outils juridiques existent. Le PRNSN, avec l’appui du groupe ressources juridique, a réalisé Quels outils mobiliser pour pérenniser l’accès aux lieux de pratique ? une publication permettant de comprendre les objectifs, les intérêts et les limites de chacun de ces outils.

Suricate : des sentinelles veillent !

Depuis une dizaine d’années le ministère chargé des sports, les fédérations sportives de nature et les départements mènent une politique active de développement maîtrisé des sports de nature. Cette politique doit permettre un développement des activités dans le respect des milieux naturels.
Le dispositif Suricate, tous Sentinelle des sports de nature a pour objectifs de :

  • recenser les problèmes rencontrés sur le terrain par les pratiquants de sports et de loisirs de nature ;
  • mutualiser les informations relatives à la connaissance et à la résolution des problèmes ;
  • évaluer et d’optimiser la politique de développement maîtrisé des sports de nature pour le plus grand nombre.

La plate-forme en ligne Suricate permet à chaque pratiquant de signaler et de géolocaliser les problèmes rencontrés lors de leur pratique de loisirs et d’activités sportives de nature.
Qu’il s’agisse d’une erreur de balisage, d’un panneau défectueux, d’un problème de pollution, d’un besoin de sécurisation, ou bien d’un conflit avec un propriétaire ou d’autres pratiquants… chaque signalement peut être transmis via l’application mobile Suricate ou sur sentinelles.sportsdenature.fr
Les signalements sont traités par des fédérations sportives de nature, des départements et des services de l'État en lien avec le PRNSN.

Préservation de l’environnement

La préservation des milieux naturels est une préoccupation centrale de la politique de développement maîtrisé des sports de nature. Membres des Commissions Départementales des Espaces, Sites et Itinéraires (CDESI), les institutions environnementales, les gestionnaires d’espaces naturels et les associations de protection de la nature apportent leurs expériences et savoir-faire. Ainsi, ils veillent, aux côtés des sportifs, à concilier la pratique sportive avec la préservation des milieux et des espèces.

Parmi les partenaires du réseau des sports de nature figurent donc : le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, l’Agence française pour la biodiversité, la Fédération des Parcs naturels régionaux, Parcs nationaux de France, la Fédération des conservatoires d'espaces naturels, l’Office National des Forêts, Réserves Naturelles de France, le Conservatoire du littoral, l’Office français de la biodiversité.

Identification des lieux de pratique

Le Recensement des Équipements Sportifs (RES), espaces et sites de pratiques

Cet outil permet d’identifier la répartition territoriale des équipements sportifs en s’appuyant sur le recensement communal effectué par les services de l’État. L’objectif du RES est double : fournir une aide à la décision pour l’aménagement du territoire et délivrer des informations au public sur la localisation communale des équipements sportifs, des espaces et sites de pratiques accessibles.
Dans le domaine des sports de nature, les Espaces, Sites et Itinéraires (ESI) sont reconnus juridiquement au même titre que les équipements sportifs traditionnels. À noter : pour le moment le RES ne recense pas les itinéraires mais uniquement les boucles de randonnées. L’obligation de déclaration de la part du propriétaire prévu par l’article R312-3 du Code du sport s’applique aux sites naturels aménagés et aux sites artificiels.

Définition des différents types de sites

Les sites naturels : espaces ou sites relatifs aux sports de nature en milieu naturel (forêt, rivière, mer, montagne…), non aménagés mais qui de par leurs atouts naturels ou leur configuration font l’objet de façon avérée de la pratique d’une activité physique et/ou sportive, par appropriation. Par exemple, les sites de plongée n’ayant fait l’objet d’aucun aménagement.
Les sites naturels aménagés : espaces ou sites relatifs aux sports de nature spécifiquement aménagés en milieu naturel (forêt, rivière, mer, montagne…), pour permettre et/ou faciliter la pratique d’une activité physique et/ou sportive. Par exemple, un parcours de via ferrata.
Les sites artificiels : équipements artificiels relatifs aux sports de nature qui ne sont généralement pas situés en milieu naturel et dont la conception est, principalement, due aux techniques développées par l’homme. Les sites artificiels sont, généralement, conçus uniquement pour la pratique d’une activité physique et/ou sportive et n’ont pas d’autres usages que sportifs. Par exemple, un stade d’eau vive dans un lit de rivière créé artificiellement.

Consulter le site du Recensement des Équipements Sportifs, espaces et sites de pratiques

IGNrando'

IGNrando', portail national collaboratif, offre un large éventail de parcours, de points d’intérêt et de services en ligne dédiés aux activités sportives de nature partout en France.
Les parcours ou points d’intérêt disponibles sur le site peuvent être proposés aussi bien par un pratiquant individuel, qu’un club de randonnée, une fédération sportive, une collectivité locale…
Certains de ces acteurs sont des professionnels et institutions du sport et/ou du tourisme souvent détenteurs ou délégataires d’une mission de service public. À ce titre dans l’exercice de leurs missions autour des loisirs et sports de nature, ils sont soumis à un cadre et/ou ont eux-mêmes mis en place des procédures pour éditer leurs informations (parcours, points d’intérêt) qualifiées.
L’IGN, au travers d'IGNrando', diffuse ces données qualifiées sous l’appellation « données de référence ».

Consulter IGNrando'

En juin 2015, l’IGN et le PRNSN ont signé une convention pour mettre le dispositif Suricate, tous Sentinelle des sports de nature et IGNrando' en lien. L’application Suricate est désormais intégrée et permet à ses utilisateurs de signaler les problèmes rencontrés sur les « parcours sports de nature ».

Sports de nature, mer et littoral

La France dispose du deuxième espace maritime mondial. Elle dispose ainsi d’un patrimoine naturel marin inestimable et d’un fort potentiel de croissance des activités économiques maritimes, y compris de loisirs sportifs. La pratique croissante des sports de nature en mer et sur le littoral et, parallèlement, le développement du réseau des Aires Marines Protégées (AMP) suscitent des interrogations chez les pratiquants sportifs, les gestionnaires de ces espaces naturels et les autorités.

Afin de favoriser le développement maîtrisé des sports de nature en mer et sur le littoral, le ministère chargé des Sports et l'ensemble des opérateurs liés aux lieux de pratique de ces activités ont noué des relations privilégiées, d'autant plus quand ces espaces disposent d'une organisation spécifique. Aussi, depuis 2007, une proximité est entretenue entre le ministère des Sports et le Conservatoire du littoral, l'Agence française de la biodiversité (précédemment Agence des aires marines protégées), ou les réseaux universitaires associés à ces espaces...

En savoir plus sur la mission Sport, mer et littoral